Dans le monde professionnel, les compétences d’un individu se définissent par les Soft skills et les Hard skills. Ces derniers désignent les compétences techniques et premiers les compétences du savoir-être. Si ces termes sont désormais monnaie courante, un autre type de compétence est en train d’émerger : « les Mad skills ».
Apparus il y a quelques années dans la Silicon Valley et ayant aujourd’hui la côte en France, ils sont devenus décisifs dans le choix des recruteurs lors de l’embauche.
« De nos jours la compétence ne suffit pas, le génie encore bien moins ; il faut se vendre. » Andrée Maillet, artiste/écrivaine
Ces termes sont devenus incontournables lors des processus de recrutement et peuvent s’avérer être confus… Mais pas de souci ! Certes, téléphoner avec son pied et pouvoir lécher son coude sont effectivement des compétences « Mad », mais quels sont vraiment les Mad skills ? En quoi se différencient-ils des Soft et des Hard skills ? Comment les interpréter ? Nous décryptons tout cela pour vous afin d’y voir plus clair.
Rappel des termes Soft & Hard skills :
Les Hard skills
Tout d’abord les Hard skill ou autrement appelé « les compétences dures » sont des compétences que vous apprenez sur le terrain (généralement à l’école ou au travail). Elles s’acquièrent lors de l’éducation ou dans les processus de formation. Par exemple, la capacité à maitriser le langage PHP à la suite de plusieurs cours d’informatiques. Ces dernières sont les plus visibles sur les CV. Ils déterminent les compétences d’un individu et sont ceux regardés en premier par les recruteurs. Les valoriser et les mettre en avant sont donc importants.
Cherry Pick attache une importance particulière aux Hard skill. En effet, dans le processus de la mise en relation entre freelances et entreprises, ce sont les premières informations que les Tech Recruiters vont regarder afin de sélectionner le meilleur candidat pour un besoin d’une entreprise. La question est alors, comment le freelance peut-il mettre en avant ses « compétences dures » sur son profil ?
Lors de la création d’un profil, il est demandé aux nouveaux membres d’ajouter ses différents Hard skill sur son profil. Prenons le cas par exemple de ce freelance dont le métier est DevOps :
Celui-ci a soigneusement pris le temps d’inscrire ses différentes compétences techniques avec leur niveau respectif (système de complétion d’étoile) et le nombre d’années d’expérience de chacun. Plus le profil est rempli, plus il est gage de qualité et donne confiance aux recruteurs de le sélectionner pour le proposer aux différentes missions des entreprises. Le niveau d’importance de ces compétences est identique à ceux inscrits sur le CV, car le recruteur aura tendance à s’attarder sur ces derniers dès l’ouverture du profil.
De plus, un freelance qui prend le temps d’énoncer l’ensemble de ses compétences traduit un effort et un investissement important dans ce qu’il fait. Cela reflète donc un Soft skill.
Les Soft skills
D’autre part, il existe également les Soft skills ou autrement appelés « les compétences douces ».
Contrairement aux « compétences dures », les Soft skills ne s’apprennent pas sur le terrain, mais sont intrinsèques à l’individu. Ils sont liés à la personnalité, aux qualités et aux aptitudes de ce dernier. Cécile JARLETON, psychologue, répartit les « Soft skills » dans trois catégories :
- Les traits de personnalités innés (introversion, extraversion, optimisme…) ;
- Les états émotionnels (enthousiasme, conscience de soi, empathie…) ;
- Les compétences qu’on peut acquérir et améliorer (sens de la communication, élocution, sens de l’écoute, esprit d’équipe…).
Roue des soft skills
Afin d’aller plus loin, on peut également citer la roue des Soft skills qui sépare l’ensemble de ces derniers dans différents domaines :
- Compétences interpersonnelles
- Réflexion et imagination
- Communication
- Compétences interpersonnelles
- Leadership
- Apprentissage
Un exemple que nous pouvons prendre pour illustrer ces propos est la capacité de diriger des équipes pour un Chef de projet et d’entreprendre de nouveaux projet. Cela équivaut alors à du « leadership ». Tout comme les Hard skills, il y a un intérêt particulier pour les Soft skills de la part des recruteurs, mais surtout des opérationnels qui recherchent avant tout des personnes avec qui ils pourront travailler, se projeter.
Après avoir fait un rappel sur les compétences « dures » et « douces », il est maintenant nécessaire d’expliquer ce que sont les Mad skills. Afin de bien comprendre ce nouveau concept issu de la Silicon Valley, il sera nécessaire de bien saisir sa définition et de savoir les différences avec les compétences citées dans la première partie.
Lors des entretiens des freelances avec les entreprises, ces dernières ont tout d’abord pour habitude de les tester sur les Hard skills puis au second plan, elles vont s’attarder sur les Soft skills pour savoir s’il y a un matching entre le caractère de l’individu et la culture de l’entreprise. Les Hard skills sont complémentaires avec les soft skills. Un individu qui peut être très bon techniquement peut ne pas être pris pour son caractère ou son attitude non conforme au mindset de la société. C’est notamment exacerbé pour les postes de Chef de projet, Lead tech qui dirigent souvent des équipes.
Cherry Pick, permet notamment par le biais de tests de personnalité de savoir quels caractères nous appartiennent.
Dans l’exemple ci-dessus, le type de personnalité que nous assigne le test à la suite d’une palette de questions permet de traduire nos « compétences douces ».
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Les Mad skills :
C’est quoi ?
Le terme de Mad skills est apparu pour la première fois à la Silicon Valley. C’est un terme qui désigne un caractère d’esprit originale, atypique. On les traduit grossièrement de « talent de malade ». Elles sont uniques, hors nomes, mais surtout non conformistes dans le contexte professionnel de la personne. Les Mad skills ont pris une ampleur en France notamment pendant la période de confinement. Ce moment était opportun pour les Français pour se recentrer sur eux-mêmes en faisant une introspection et en pratiquant de nouvelles activités.
Par exemple, une personne ayant joué aux jeux vidéo et ayant pratiqué de la compétition de haut niveau aura tendance à être dotée d’un esprit d’équipe incroyable et d’une réactivité hors norme. Ce sont donc des compétences qui sont révélées hors du contexte professionnel, mais qui apparaissent dans le domaine des loisirs, hobbies et passions. On les retrouve le plus chez les sportifs de haut niveau ou les artistes devenus entrepreneurs. Autre exemple, nous pouvons estimer qu’un passionné d’escalade ou un skieur chevronné seront perçus comme des personnes capables d’étudier et d’analyser rapidement des situations à risque.
Les Mad skills s’apparentent donc aux Soft skills, car ils sont liés au savoir-être. Ils se différencient donc par leur rareté et leur accentuation.
Mad skills : la nouvelle coqueluche des recruteurs
Les Mad skills connaissent un grand succès aujourd’hui, car les recruteurs recherchent des individus avec une personnalité atypique qui saura apporté quelque chose de nouveau dans l’entreprise. Développement, gestion de projet, marketing, … sont des domaines où les Mad skills sont très recherchés. Ces profils permettraient notamment à ces derniers de se démarquer de la concurrence en embauchant des personnalités originales pour permettre une innovation d’un service ou d’un bien révolutionnaire. C’est en cela qu’on peut dire que les Mad skills sont les coqueluches des recruteurs.
Gary Himel disait dans son livre « Leading the revolution » :
« Ce genre de « rebelles organisationnels » créent un climat favorable à la créativité. Il faut non seulement encourager ces atypiques, mais aussi les protéger (…) Dans un monde mouvant fait de changements permanents, l’entreprise a besoin de tels profils pour se reconfigurer en permanence ».
Ce succès se ressent dans le recrutement par les entreprises qui effectuent des « jobs datings ». Ce processus d’embauche consiste à analyser le caractère d’un individu pendant un court laps de temps. Il permet de déceler si ce dernier se distingue des autres personnes en reflétant quelque chose d’exceptionnel est très prisé dans le monde du freelancing. Cela se ressent par les activités, passions que la personne met en avant, mais aussi par son attitude (comme la façon de parler, de se tenir et de se comporter).
Par ailleurs, les personnes dotées de Mad skills sont souvent porteuses de nouveautés et d’innovation. Les « compétences extraordinaires » permettent de départager les individus lors de l’embauche. Ainsi, selon une étude publiée en 2019 par le site Indeed : 54% des recruteurs déclarent qu’une expérience professionnelle atypique a déjà eu un impact positif sur leur décision d’embauche.
Les Mad skills les plus recherchés par les recruteurs peuvent être séparées dans trois catégories :
- Les sports collectifs, car elles traduisent une forte capacité à travailler en équipe ;
- Les activités créatives et artistiques, également très appréciées des employeurs, car elles montrent que le candidat a un beau potentiel de créativité ;
- Le bénévolat, qui traduit la capacité du candidat à s’investir
Conclusion :
Plus de doutes, les Mad skills présentent de nombreux avantages dans le contexte professionnel. Porteurs d’innovation, ils permettent aux individus de se démarquer lors de l’embauche, d’où l’importance de les mettre en avant. Mais attention ! Il est nécessaire de valoriser ceux qui ont un lien avec le poste professionnel et donc de trouver un lien.
Il existe également d’autres concepts de skills qui, jusque-là sont encore peu connus en France. C’est le cas par exemple des « blinds skills ». Ils se définissent comme des compétences qu’un individu détient, mais dont ce dernier n’en connait pas la connaissance. Nous vous en parlerons en temps voulu !