Interview BFM Business : Cherry Pick se rapproche de Néosoft !

Retrouvez l’interview de Stéphane Aubin, CEO de Cherry Pick, invité dans l’émission Tech&Co par François Sorel sur BFM Business. L’actualité du jour: Néosoft, acteur sur le marché du conseil en informatique rachète Cherry Pick, plateforme de recrutement de freelances spécialisés dans l’IT. Pour plus d’information sur le sujet, veuillez consulter notre article sur notre blog.

Un duo gagnant

Ce rapprochement répond à un double enjeu: d’un côté, un accès privilégié pour Néosoft à une communauté de 13000 experts indépendants dans la tech et de l’autre, un choix varié de missions de clients grands comptes pour les freelances de Cherry Pick. Stéphane Aubin revient sur l’histoire de l’entreprise, la plateforme et ce partenariat avec Néosoft. La collaboration s’inscrit dans une mutation profonde des pratiques nouvelles du recrutement et du freelancing, grâce à des outils IA de matching performants mais avec toujours au coeur, l’accompagnement humain.

François Sorel : interviewer –  Stéphane Aubin : invité 

Notre plongée dans Station F avec Stéphane ! Bonsoir, vous êtes le co-fondateur de Cherry Pick. Etes-vous toujours à la Station F ?

Oui, exactement. Nous y sommes toujours, on aimait beaucoup donc on a même pris des bureaux.

Pouvez-vous nous expliquer ce que vous faites chez Cherry Pick ?

Cherry Pick est une plateforme d’intermédiation avec des communautés de freelances. Développeurs, managers et coachs de projet, data scientist… ce sont au total 15000 freelances aujourd’hui qui sont renseignés dans notre plateforme. Notre métier est simple, sélectionner les meilleurs profils au sein de la plateforme pour les matcher avec des grands comptes du CAC 40, des grosses start-up et scale-up.

Vous êtes un peu une marketplace des talents de la tech, avec du matching et du conseil. C’est donc un peu le « Tinder » de la relation tech ?

Oui c’est la vision que l’on souhaitait depuis le début. Personnellement je viens du monde du recrutement et il y a une forte dimension humaine. Il fallait opérer notre propre transformation digitale : notre plateforme représente le mix entre l’humain, la tech et le marketing digital, mais « l’humain » reste au centre. Notre valeur ajoutée est la construction de la plateforme ! Le travail avec des algorithmes qui font le pré-matching, mais c’est surtout la connaissance fine de nos communautés et de nos clients. C’est un modèle hybride, je ne crois pas à l’algorithme magique qui supprimera les décisions humaines.

Vous donnez le mot de la fin et mettez en relation le bon spécialiste avec la bonne boite ?

Exactement, nous les mettons en relation et les accompagnons également à moyen-long terme.

Et il y a l’arrivée de Néosoft. Quand avez vous été crée et ensuite racheté ?

On a créé Cherry Pick il y a quatre ans et pour le rachat, c’est soit de la chance soit du hasard. Nous n’étions pas vendeur à la base, on a été pris un peu au jeu. On avait été approché il y a un an et une nouvelle fois cette année par des personnes plus insistantes. Aujourd’hui, il y a une vraie logique industrielle sur ce rapprochement avec Néosoft qui est un acteur clé dans le conseil en informatique.

Ce partenariat va nous apporter un accès à des marchés et à des nouveaux métiers, mais aussi d’autres avantages aux clients et freelances. Cela représente vraiment la conjonction des deux mondes, entre l’ESN qui est un acteur reconnu sur le marché et les nouvelles formes de collaborations avec des plateformes de freelance. Il s’agit ici de prendre le meilleur des deux univers pour mieux servir et accompagner nos freelances. C’est un phénomène structurel du marché du travail. Les personnes aujourd’hui ne sont plus salariés, mais deviennent de plus en plus des freelances et sont indépendantes. C’est un mouvement important en France.

Et tout se fait évidemment en remote ?

Oui, on est indépendant car on veut cette liberté qui est la première motivation, le remote fait partie de ces critères-là. Je pense que la capacité à travailler en remote est aussi importante que le salaire aujourd’hui.

Y a-t-il des entreprises qui exigent que vos experts viennent physiquement dans leurs bureaux ?

De moins en moins, parce qu’ils ont bien compris que ce n’était plus possible. Ils mettent tous leurs salariés en remote, les entreprises ont du mal à imposer à leurs employés de venir en présentiel. Cela représente un critère de choix pour les freelances: sans remote ils ne viendront jamais dans votre société.

Quels sont les talents les plus recherchés actuellement ?

Beaucoup de développeurs, c’est un grand classique, il en manque encore pour dix, quinze, vingts ans.

Comment gérez vous la demande lorsqu’une boite à besoin de dix développeurs pendant des semaines ?

Les bons étant souvent en activité ! Il faut bien connaitre ses communautés pour savoir la fin de leur contrat et être capable de proposer de nouvelles missions trois semaines avant.

Donc finalement, un bon développeur est capable de déterminer à l’avance ses missions ainsi que ses futures entreprises ?

Il a un job pour les quinze prochaines années. L’idée c’est aussi de lui construire une carrière et en plus du salaire, lui choisir des missions intéressantes pour apprendre de nouvelles technologies. C’est ainsi que l’on planifie la carrière de nos freelances.

Pour tous ceux qui nous écoutent et hésitent, être développeur c’est plutôt pas mal alors. Y’a t’il une surenchère aujourd’hui des tarifs ?

Oui, tout à fait, il y a une vraie envolée et ça ne s’arrête pas.

Peut on tomber dans le piège de perdre pied et de ne plus avoir les clefs de sa boite ? Cela vous a t’il posé problème ?

On s’est posé cette question et on l’a vite réglé. Néosoft ne connait pas notre métier et vice-versa, ils n’ont pas d’intérêt à prendre les rennes de Cherry Pick. On va rester complètement indépendant et cela va ajouter une vraie valeur ajoutée à toute les offres que l’on va pouvoir développer.

Le fait d’être dans cette effervescence « start-up » vous apporte t’il toujours quelque chose ?

Je pense que mes collaborateurs refuseraient de quitter la Station F, c’est un environnement dynamique qui donne des idées et qui inspire. Cela n’a pas de prix. Les équipes sont jeunes et on travaille beaucoup entre start-up. Nous sommes aussi accompagné par différents programmes avec Google, notamment sur le machine learning. Vous n’avez nulle part ces opportunités la !

Veuillez retrouver toutes nos missions en freelance (et en CDI) sur notre plateforme Cherry Pick, directement ICI.