Découvrez des astuces essentielles à connaître lorsqu’on a une micro entreprise
Saviez-vous que les auto-entrepreneurs étaient tenus de s’acquitter de la cotisation foncière des entreprises (CFE pour les intimes) ? Saviez-vous qu’en micro entreprise vous êtes exonéré de TVA, mais que vous pouvez tout de même choisir de la payer ? Connaissez-vous des astuces pour optimiser la fiscalité de votre entreprise ? Nous oui, et on vous partage 3 astuces essentielles lorsque vous êtes en micro entreprise.
1 : La cotisation foncière des entreprises (CFE)
En micro-entreprise, vous êtes tenu de vous acquitter de la CFE.
Quelle est donc cette cotisation et à quoi correspond-elle ? Eh bien, c’est un peu la taxe d’habitation des entreprises ! Son montant dépend de la ville d’exercice (chaque municipalité fixe son taux d’imposition) et de la valeur locative du bien. Le montant de la CFE varie selon plusieurs critères :
- Votre chiffre d’affaires ;
- Le lieu de domiciliation de la micro-entreprise ;
- La surface professionnelle utilisée pour l’activité.
La particularité de cette cotisation, c’est que les impôts prennent en compte la situation de l’année N-2 pour évaluer le montant de la CFE. Ainsi tout changement dans votre activité ne se ressentira que deux ans plus tard !
Attention, vous devez vous en acquitter même si vous travaillez depuis chez vous ! Ce cas est d’ailleurs le plus simple : les impôts vont appliquer une base d’imposition selon un barème dont le minimum sera de 224 €. Ensuite, c’est votre chiffre d’affaires et le taux d’imposition de votre commune qui déterminent le montant de la CFE.
Si vous disposez d’un local professionnel dédié à votre activité, impossible d’estimer le montant de votre CFE car c’est au cas par cas.
Cas d’exonération de la cotisation foncière en micro-entreprise
En micro-entreprise, il existe plusieurs possibilités d’exonération de CFE :
- Le début d’activité : vous n’êtes pas redevable de la CFE pour votre première année d’activité.
- Si votre chiffre d’affaires est inférieur à 5 000 €. Attention, ce chiffre est proratisé ! Ainsi, si vous avez créé votre micro-entreprise en cours d’année, il ne faut pas avoir dépassé le prorata pour être exonéré de CFE.
- Certaines activités artisanales et assimilées sont exonérées de CFE de façon permanente. Cela s’applique par exemple aux artisans, créateurs de bijoux, coiffeurs, réparateurs, dépanneurs, bricoleurs, déménageurs, VTC, … Par contre cela ne s’applique pas aux tatoueurs ou aux pet sitters.
- Les auteurs, les artistes et les enseignants. Si vous êtes professeur de langue, de mathématiques, de dessin, de peinture, de chant, de danse, etc., vous pouvez prétendre à l’exonération de CFE à condition que ce ne soient pas des enseignements à distance : il faut exercer votre activité chez vous, chez vos élèves, ou bien dans un local que vous louez (et donc pas spécifiquement aménagé pour vous). Attention, cela ne s’applique pas aux activités d’enseignement pratique comme l’informatique, la couture, la cuisine, la conduite, etc.
Comment déclarer la cotisation foncière de votre micro-entreprise ?
À la création de votre micro-entreprise, il faut remplir le formulaire de déclaration initiale de cotisation foncière des entreprises. Ensuite, chaque année, les impôts vous enverront (ou non selon les cas) un avis de CFE sur votre espace professionnel du site impots.gouv.
Attention, vous ne recevrez pas de notification à la réception de l’avis de CFE ! Il faut donc bien penser à se rendre sur le site des impôts au début du mois de novembre pour payer la cotisation foncière des entreprises ! En cas d’oubli de votre part, vous vous exposez à des pénalités.
2: Exonération de la collecte de la TVA
En micro-entreprise, tant que vous restez sous les seuils précisés ci-dessous, vous n’avez pas à collecter la TVA :
- 176 200 € pour les activités commerciales et de location de logements meublés ;
- 72 600 € pour les prestations de service et les professions libérales qui relèvent des BNC ou des BIC.
C’est une bonne chose : d’une part cela vous soulage de formalités administratives fastidieuses (le reversement de la TVA à l’État), et d’autre part vos tarifs sont de facto plus bas que les autres freelances (ou bien vous aurez une meilleure marge !).
Cependant le corollaire de cette bonne nouvelle, c’est que vous ne pouvez pas non plus récupérer la TVA sur vos achats professionnels.
Vous souhaitez récupérer la TVA que vous payez même si vous êtes en dessous des plafonds ? C’est tout à fait possible ! Vous pouvez demander à sortir volontairement du régime simplifié pour passer au régime réel normal. Pour cela, faites-en la demande auprès de votre Service des Impôts des Entreprises.
3: Comment optimiser la fiscalité de mon auto-entreprise ?
On finit cet article en vous partageant une petite astuce pour optimiser la fiscalité de votre entreprise : les frais de débours.
Le principe est simple : vous portez certaines de vos dépenses au nom du client pour qui vous les effectuez. Ainsi il vous les remboursent à part de la facturation. Vous n’ajoutez donc pas ces sommes à votre chiffre d’affaires, et vous ne payerez pas de cotisation dessus.
Enfin, comme les salariés, l’auto-entrepreneur peut réduire ses impôts via le système de dons à des associations ou à des partis politiques, ou bien en employant une personne à domicile (aide aux devoirs, ménage, etc.).
On espère que ces 3 astuces vous permettront de mieux comprendre le fonctionnement de votre micro entreprise.
Et si jamais vous n’avez plus envie de gérer vous-même la fiscalité de votre entreprise, il y a toujours la possibilité d’exercer votre activité en portage salarial ! Dans cette configuration, vous vous concentrez sur vos missions, la société de portage se charge du reste. Et si vous n’êtes pas encore à l’aise avec la notion de portage salarial, voici un article qui vous permettra d’y voir plus clair.