Devenir freelance, c’est accéder à plus de liberté et pouvoir choisir ses projets. Mais c’est aussi pouvoir prétendre à un une meilleure rémunération qu’une personne au même poste en tant que salarié. Ceci est d’autant plus vrai dans le secteur de la tech et de la transformation digitale. En effet, le revenu peut être jusqu’à 40% plus élevé pour un consultant que pour un salarié pour un poste équivalent.
Mais comment définir son TJM en freelance ? Quels sont les éléments à prendre en compte dans ton calcul ? On te livre toutes les clés dans cet article !
Pour aller encore plus loin, tu peux retrouver notre replay sur le sujet :
Freelance : bien fixer ses prix et chiffrer ses prestations.
Pourquoi définir un TJM ?
Contrairement à un salarié qui perçoit un salaire mensuel fixe, un indépendant n’a pas de revenu fixe. Un freelance doit définir un TJM (Taux Journalier Moyen), c’est-à-dire le prix que le client va payer pour une journée de travail. Celui-ci est toujours exprimé hors taxe et doit se calculer en fonction de plusieurs facteurs.
En tant que freelance, tu ne vas pas travailler tous les jours de l’année et passer une partie de ton temps sur la gestion de ton activité et la recherche de nouveaux clients. Il est donc important de distinguer ton temps travaillé du temps facturé. Tu dois avoir en tête que tu peux espérer facturer en moyenne 100 jours par an et que tu devras réaliser ton CA sur cette période.
Comment définir ton TJM ?
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En fonction de tes compétences :
Ton TJM varie, comme tout salaire, en fonction de tes qualifications et de ton nombre d’années d’expérience. Plus tes compétences seront élevées et plus tu seras expert dans ton domaine, plus tu pourras demander un TJM élevé.
Sur ton profil, mets en avant tes précédentes expériences ainsi que les résultats que tu as apportés à tes clients. N’hésite pas à mentionner tes certifications et formations qui sont un gage de qualité. Tu peux aussi parler de tes projets personnels pouvant être une valeur ajoutée sur le poste que tu recherches.
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En fonction du marché :
Comme tout produit ou service, le prix de ta prestation est défini en partie par le marché.
Pour avoir une idée de combien facturer, tu peux commencer par regarder le TJM d’autres freelances ayant le même domaine d’expertise et niveau d’expérience que toi.
Mais attention à ne pas sous-évaluer la valeur de ton travail !
En effet, certaines plateformes généralistes regroupant un grand nombre de consultants tirent les prix vers le bas. Et si proposer un tarif attractif séduira de nombreux prospects, il attirera des clients peu intéressants pour toi ayant potentiellement des difficultés pour te payer. De plus, proposer un faible TJM risque de dénigrer ton travail et ta valeur ajoutée.
Tu dois également prendre en compte la loi de l’offre et de la demande. Certaines compétences sont rares et les entreprises sont prêtes à payer le prix fort pour y accéder.
Cela s’applique notamment sur certaines technologies en développement. Un développeur React.JS ou Ruby pourra par exemple prétendre à un TJM plus élevé qu’un développeur PHP.
Reste donc informé des tendances et compétences recherchées et essaye de te former sur celles-ci pour accéder à une meilleure rémunération !
PS : N’oublie pas que tu as un CPF te permettant de financer tes formations.
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En fonction de ta réputation
Que ce soit par le bouche-à-oreille ou sur les plateformes, les avis clients te permettent de gagner en crédibilité. Plus tu auras de retours positifs sur ton travail, plus tu pourras le valoriser et prétendre à un meilleur TJM.
Afin de mettre en avant et précédentes missions, n’hésite pas à demander des retours à tes clients. Lors du bilan de votre collaboration, demande-leur de te laisser un avis et des recommandations sur les plateformes, LinkedIn ou encore sur Google.
Ne pas oublier les frais “cachés”
Mais ce n’est pas tout, étant ta propre entreprise, tu dois prendre en compte bien d’autres choses pour définir ton tarif !
Voici d’autres éléments à prendre en compte dans ton calcul :
- En fonction de ton statut, il faut prendre en compte le coût des impôts que tu auras à payer sur ton CA ou tes bénéfices.
- Selon ton statut juridique, tu auras des frais de gestion ou de création. Et à cela s’ajouter des frais de gestion de compte bancaire et des frais liés à ta comptabilité
- N’oublie pas, en tant que prestataire, tu ne bénéficies pas de congés payés, ils sont donc répercutables sur ton TJM. D’autant plus qu’il faut prévenir les potentiels moments sans mission et donc, sans revenus.
- Tes besoins en matériels et logiciels pour travailler sont aussi des éléments que tu peux imputer sur ton salaire. (Fais bien attention à ce que tu peux passer en note de frais selon ton statut juridique). Tes frais de formations, de communication et d’hébergement web sont par exemple d’autres frais auxquelles penser.
- Pense également aux coûts des cotisations sociales que représentent ton assurance, ta mutuelle…
- Dernier élément qu’il ne faut pas que tu négliges : ta retraite. Pour cela, tu peux souscrire à une complémentaire retraite facilement afin de préparer tes beaux jours sereinement.
Le Taux Journalier est la méthode la plus souvent utilisée pour vendre sa prestation freelance, mais tu peux également choisir d’autres méthodes de facturation :
- A l’heure (Taux horaire et non journalier.)
- Au forfait (Montant global pour un projet, peu importe le temps passé.)
- A la commission (Pourcentage sur la vente par exemple)
- Au résultat : une partie de la valeur que tu auras contribué à créer.
Voilà, tu as maintenant les clés pour définir ton juste prix.
Tu peux tester ce simulateur de TJM et revoir notre webinar pour fixer ses prix en freelance.
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